Sur ce total, 2233 détenus âgés sont des hommes et 91 sont des femmes, selon des statistiques arrêtées à la date du 20 septembre 2023, a-t-il détaillé lors du colloque national sur la protection juridique, sociale et sanitaire des détenus âgés, organisé par la DGAPR.
Concernant le niveau de scolarisation des détenus âgés, le responsable a souligné que 34% sont analphabètes, 39% ont un niveau d’éducation de base, 8% un niveau collégial, 10% un niveau secondaire et 9% un niveau universitaire.
S’agissant de la répartition des détenus âgés selon la durée de leur peine, il a indiqué que 344 n’ont pas encore été condamnés, 274 écopent d’une peine d’au moins 6 mois de prison, 339 sont condamnés à plus de 6 mois à 1 an de prison, 310 à plus d’un an à 2 ans, 464 de plus 2 ans à 5 ans, 287 de 5 à 10 ans, 271 de 10 à 30 ans, tandis que trois ont été condamnés à mort et 31 à perpétuité.
Par ailleurs, M. Bennasser a souligné qu’une panoplie de mesures a été prise par la DGAPR pour la promotion de la situation des détenus âgés, notamment le renforcement des liens de communication avec leurs familles et la promotion des programmes de qualification, d’alphabétisation et d’éducation non formelle.
Il a également indiqué que les détenus âgés, qui bénéficient de soins médicaux particuliers en raison de leur état de santé, sont placés au rez-de-chaussée des établissements pénitentiaires afin de faciliter leur accès aux différents services de l’institution administrative et sociale.
Une convention de partenariat a, en outre, été signée par la DGAPR et la Caisse Marocaine des Retraites (CMR), au profit du personnel pénitentiaire et des personnes détenues ayant atteint l’âge de retraite afin de réglementer leurs pensions, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’institution a aussi participé aux campagnes nationales de sensibilisation au profit des personnes âgées, organisées par le ministère de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille, ainsi qu’aux campagnes médicales spécialisées dont l’examen et le traitement des maladies gériatriques, organisées par le ministère de la Santé et de la Protection sociale.
De son côté, la Cheffe de projets, chargée du dossier des soins de santé à la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Sanae Azeriouel, a souligné que les détenus âgés bénéficient grandement des différents services et actions menées par la Fondation qui a pris en charge et assuré le suivi de 2688 anciens détenus. Elle a ajouté que plusieurs campagnes médicales ont été organisées au niveau national dans le cadre de la convention signée en juillet 2016 sous la présidence du Roi, entre la Fondation Mohammed VI pour la Réinsertion des détenus, la délégation Générale de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, et le ministère de la Santé, relative à la promotion et à l’appui à l’accès aux services de santé au profit des détenus et ex-détenus.