Economie verte : lancement d'une nouvelle étude sur les options de financement des PME

Economie verte : lancement d'une nouvelle étude sur les options de financement des PME

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Une étude sur l'accessibilité et la diversité des offres financières disponibles pour les Petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc, et leur capacité à accélérer la transition du Maroc vers l'économie verte, a été menée par le ministère de l’Économie et des Finances en partenariat avec FSD Africa et l'ambassade britannique au Maroc.

« Le Ministère de l’Économie et des Finances du Royaume du Maroc, aux côtés de ses partenaires de FSD Africa et de l’ambassade britannique au Maroc (Foreign Commonwealth Development Office), a mené une étude portant sur l’accessibilité et la diversité des offres financières disponibles pour les PME et les MPME au Maroc, et sur la capacité de ces entreprises (qui représentent 93 % de l’ensemble des entreprises du pays et emploient 46% de sa main-d’œuvre) à accélérer la transition du Maroc vers l’économie verte », indique le ministère sur son portail électronique.

L’offre de financement vert a augmenté dans le Royaume, avec plusieurs offres émergeant au cours des dernières années pour soutenir les projets verts, souligne la même source, notant qu’il existe un écosystème de plus en plus sophistiqué d’acteurs capables de stimuler la croissance des petites entreprises marocaines innovantes par le biais de la dette, des fonds propres et des subventions, qu’il s’agisse des institutions publiques mandatées pour soutenir les entreprises marocaines, des institutions régionales et continentales de financement du développement ou des banques commerciales locales. Néanmoins, et face à la demande croissante d’instruments de financement verts, un effort supplémentaire doit être fourni à travers des systèmes de financement innovants pour combler le gap de financement.

La conclusion de l’étude fait valoir, dans ce sens, que l’engagement du pays en faveur d’une croissance financière durable nécessitera une collaboration étroite des diverses parties prenantes, notant que FSD Africa contribuera à la conception d’un nouvel instrument financier qui augmentera la disponibilité et l’accessibilité du financement vert pour les PME marocaines, et ce suite à la publication de cette étude.

Ainsi, conformément aux Contributions déterminées au niveau national (CDN) actualisées du Maroc, les PME devraient jouer un rôle important dans la réalisation des CDN du Maroc, avec environ 40 % des actions d’atténuation (15,5 milliards de dollars américains) et 55 % des actions d’adaptation (22 milliards de dollars américains) à mettre en œuvre par les PME, soit directement, soit par le biais de la sous-traitance aux grandes entreprises.

« Nous notons avec satisfaction la pertinence de cette étude couvrant une analyse des lacunes de l’offre et des besoins de financement vert ciblant les PME pour la conception d’un nouvel instrument qui pourrait répondre à la demande non satisfaite des PME en termes de financements verts », a déclaré la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah.

Et d’ajouter : « En effet, ce travail tombe à point nommé pour accompagner les efforts entamés afin de mettre en œuvre l’orientation stratégique du Royaume visant à inscrire la durabilité comme pilier du développement. A cet égard, nous tenons à saluer l’appui de la coopération britannique dans la réalisation de cette étude ».

Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Simon Martin, a rappelé qu' »en mars 2023, le Royaume-Uni a publié sa stratégie actualisée pour la Finance Verte. Celle-ci met l’accent sur l’opportunité de croissance que représente la transition vers le net zéro pour les entreprises, en particulier les PME, et la nécessité d’un accompagnement dédié. Elle met également en lumière les travaux de FSD Africa au Maroc, contribuant déjà à stimuler les flux de capitaux en faveur de la croissance économique verte ». Et de poursuivre : « Je suis ravi qu’avec cette étude, nous soyons en mesure de franchir une nouvelle étape dans le soutien à l’économie verte florissante du Maroc et d’élargir davantage notre coopération financière bilatérale ».

A son tour, le PDG de FSD Africa, Mark Napier, a précisé que « le potentiel du Maroc en tant qu’économie verte est extrêmement prometteur, mais il est essentiel que l’épine dorsale économique du pays – les petites et moyennes entreprises – soit encouragée et soutenue dans ses efforts pour s’engager dans des projets et des activités vertes. Ce n’est qu’en concevant un système de financement vert que les aspirations vertes du Royaume pourront être réalisées. Cette étude constitue une intervention importante et opportune qui, nous l’espérons, suscitera des discussions parmi les décideurs politiques, les législateurs, les acteurs des capitaux privés et d’autres parties prenantes ».

L’analyse GAP a permis de dégager une image claire des domaines nécessitant une action au sein de l’espace du financement vert. Certaines industries clés – telles que la construction, le transport, la production d’électricité – ont un fort potentiel d’ « écologisation » mais sont mal desservies par les lignes de crédit vertes, alors que des domaines tels que l’agriculture sont bien couverts, ressort-il de cette étude. De surcroit, des secteurs clés tels que la pêche et l’habitat durable restent pratiquement à l’écart des offres de financement vert et doivent être pris en compte. Enfin, l’étude souligne l’absence d’instruments clés tels que les produits d’assurance et de garantie verts, ou les fonds d’investissement exclusivement conçus pour les activités vertes.

L’étude formule une série de recommandations dans des domaines allant de la sensibilisation du public à la réglementation et à la fiscalité, en passant par l’assistance technique et la technologie, entre autres.