Indispensables pour relever les saveurs des plats, les épices ont le vent en poupe durant cette période. Entre Boulfaf, Mrouzia, Guedid… et bien d’autres mets, la table marocaine est bien garnie.
Et pour préparer ces plats dans l’art, les Marocain(e)s tiennent à renouveler leurs stocks des épices nécessaires dès que la fête de sacrifice s’approche, pour bien mariner la viande du mouton.
« La viande du mouton doit être bien épicée, surtout la Mrouzia et le Guedid qui demandent des épices bien précises avec un dosage bien précis », a indiqué Halima, une femme au foyer, qui tient à acheter le nécessaire pour cette fête à l’avance.
« J’aime aussi découvrir de nouveaux mélanges d’épices qu’on trouve chez les échoppes du quartier ou dans les grandes surfaces », a-t-elle dit dans une déclaration à l’agence MAP.
De son côté, Chaimaa, vendeuse en ligne des épices, a affirmé que les ventes des épices connaissent une hausse à l’approche des fêtes ou événements religieux, comme Ramadan ou Aïd al-Adha.
« Les Marocains tiennent à renouveler leurs stocks des épices à l’approche de l’Aïd. Malgré la conjoncture économique difficile, cette année ne fait pas exception », a indiqué Chaimaa dans une déclaration à la MAP.
Et de noter que les prix ont connu une hausse, expliquée notamment par l’envolée du prix des frets et de l’énergie, ce qui s’est répercuté sur les prix de détail.
Ces épices, dont les bienfaits et le dosage constituent un secret qui se transmet jalousement de mère en fille, offrent une explosion de saveurs, de parfums et de couleurs.
Les épices les plus utilisées dans la cuisine marocaine traditionnelle sont le poivre, le cumin, le paprika, les graines de coriandre, le curcuma, le safran, la cannelle et le gingembre.
Ces dernières peuvent être utilisées séparément, ou associées dans un mélange spécifique, comme le ras-el-hanout, que l’on retrouve dans beaucoup de recettes marocaines.
Selon les estimations de la Fédération des industries de la conserves des produits agricoles du Maroc (FICOPAM), un Marocain consomme en moyenne entre 700 et 800 g d’épices par an.
Le marché annuel national de la consommation des épices est ainsi estimé par les professionnels du secteur à plus de 2,5 milliards de dirhams pour un volume de quelque 35.000 tonnes.
La majorité des épices utilisées par les Marocains sont importées. Les principales épices cultivées au Maroc sont le safran, cultivé dans le sud, le piment doux, dont l’essentiel de la production nationale provient de la région de Béni Mellal et la coriandre en grains, produite dans diverses régions.