Les voitures écologiques au Maroc et le défi de l'entretien et de l'accompagnement

Les voitures écologiques au Maroc et le défi de l'entretien et de l'accompagnement

iSmart, une borne de recharge 100% marocaine pour voitures électriques / Crédit: Mohsine Idrissi

Au moment où les voix de défense de l'environnement et de la promotion d'un monde sans émissions de gaz à effet de serre se font de plus en plus entendre, les voitures propres ou amies de l'environnement émergent comme une alternative crédible pour concrétiser cette revendication planétaire.

Avec la forte présence des différents moyens de transports à énergie fossile, la voiture électrique se positionne comme une alternative globale ou partielle pour garantir les conditions d’un monde sans pollution environnementale ni sonore.

Partant des avantages importants de ces voitures, l’Association Al Wafae des réparateurs d’automobiles dans le grand Casablanca s’est engagée à inciter les usagers à accorder davantage d’intérêt aux voitures écologiques ou hybrides.

A cet égard, l’Association a initié, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin, une session de formation à Kénitra pour sensibiliser les professionnels et personnes intéressées par le secteur automobile à la nécessité d’accompagner les mutations que connait le monde.

A cette occasion, le président de l’Association, Omar Fafouri, a indiqué dans une déclaration à M24, chaîne d’information en continu de la MAP, que cette session de formation s’inscrit dans le cadre d’une série d’ateliers dans plus de 30 villes du Royaume, notant qu’à travers des ateliers théoriques et pratiques, les bénéficiaires ont profité à titre gracieux de formations sur ces voitures modernes sur lesquelles on compte pour lutter contre la pollution et les émissions.

Et d’expliquer que la réparation de ces voitures très développées, avec une technologies de pointe, nécessite savoir, expertise et précaution vu que la puissance électrique de ces voitures peuvent atteindre 200 à 300 volts, ce qui provoque, dans le cas de mauvaise manipulation, des chocs électriques puissants pouvant causer le décès.

Selon M. Fafouri, il y a une grande affluence et curiosité chez les professionnels pour avoir davantage d’informations sur cette nouvelle technologie, notant que cela s’est illustré par le grand nombre de bénéficiaires (de 200 à 400) des sessions de formation, organisées par l’association en collaboration avec ses partenaires.

L’objectif de ce genre d’ateliers est d’édifier le grand public en général et les mécaniciens en particuliers sur les normes pour la réparation des voitures électriques et hybrides, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour la rechercher et le développement des capacités, afin de combler le manque potentiel dans le cas d’une utilisation généralisée de ces voitures.

Pour sa part, El Idrissi Mustapha, l’un des bénéficiaires des sessions de formation, a souligné que le secteur automobile connait un développement effréné, ce qui exige de tous, particulièrement les professionnels de suivre les nouveautés pour garantir la continuité, notant qu’en dépit de son expérience s’étalant sur près cinq décennies, il est toujours avide de connaissances sur les nouveautés dans ce domaine qui constitue son gagne-pain.

Il a souligné, à cet égard, que ces formations rapprochent professionnels et profanes de ce monde en perpétuelle mutation, précisant que chaque session apporte de nouvelles idées et informations.

Pour Mustapha, les voitures électriques et hybrides se distinguent par leurs nouvelles technologies qui permettent de limiter les émissions de gaz à effet de serre, outre leurs avantages en termes de confort et de consommation.

Pour sa part, Samir Dabagh, un jeune spécialiste dans l’électricité auto, s’est dit chanceux d’avoir bénéficié de ces sessions de formation, soulignant que davantage de formations sont toujours bienvenues puisqu’elles permettent, « grâce à des animateurs qualifiés, de simplifier le partage de connaissances, notamment en faveur des mécaniciens autodidactes ayant appris le métier sur le tas.

Et l’expert d’avertir que la puissance électrique des voitures n’est plus limitée à 12 volts, mais peut atteindre jusqu’à 300 volts, ce qui exige davantage de précaution et d’expérience.

 

MAP / Rachid Aomari