Quelle est la symbolique de l’organisation par le Maroc de la 11è édition du Congrès Mondial de l’Union Internationale des Chemins de Fer (UIC) sur la grande vitesse ?
-Ce congrès est organisé pour la première fois dans un pays arabe et africain. L’UIC a choisi le Maroc pour abriter l’édition 2023 du Congrès Mondial UIC de la Grande Vitesse Ferroviaire compte tenu de l’évolution que connait le secteur ferroviaire au Maroc durant les dernières années grâce aux Hautes Orientations du Roi Mohammed VI.
Quels sont les projets structurants que l’ONCF s’attèle à réaliser ?
– L’ONCF a élaboré plusieurs programmes d’investissement dans le secteur ferroviaire que ce soit au niveau du réseau ferroviaire ordinaire ou la Ligne de trains à grande vitesse (LGV), qui a suscité l’admiration des congressistes compte tenu de son coût de réalisation et ses répercussions positives à tous les niveaux.
Toutes les performances enregistrées par « Al Boraq » et tous les indicateurs commerciaux et financiers, en plus du taux de satisfaction de la clientèle traduisent la pertinence du choix stratégique de notre pays en matière de déploiement de la LGV.
Le nombre de voyageurs empruntant la LGV est passé de 3 millions en 2019, année de son entrée en service, à 4.200.000 voyageurs en 2022.
Les indicateurs financiers d’ »Al Boraq » démontrent que les bénéfices de la LGV couvrent tous les coûts d’exploitation et laissent une marge pour rembourser les dettes des autres trains. De même, les bénéfices de la LGV est en mesure de supporter le coût du système relatif aux rails et la signalisation.
L’ONCF s’atèle aussi à étudier le système approprié pour le financement de la réalisation des projets visant à étendre les LGV.
En parallèle à tous ces projets, l’ONCF et les autorités de tutelle, réfléchissent à libérer la capacité d’accueil dans les lignes ferroviaires ordinaires dans plusieurs villes telles que Rabat, Casablanca et Kénitra. L’objectif étant de réaliser des « trains de proximité » à une cadence soutenue dans le but de résorber certains problèmes relatifs à la mobilité durable et l’embouteillage à travers l’adoption de modes de transport éco-friendly à l’instar des orientations adoptées par tous les pays du monde.
L’ONCF, à l’instar d’autres établissements nationaux, accorde une grande importance à la question de l’intégration de la dimension écologique. Comment cela se traduit ?
– La tendance mondiale actuelle penche vers des solutions intégrant les dimensions environnementales. Le déploiement des trains restent une solution efficiente pour la mobilité durable. « Al Boraq » consomme 100% d’énergies propres vertes.
L’ONCF consomme actuellement 25% d’énergies propres au niveau de sa flotte de trains et à l’horizon 2023, ce taux de consommation de l’énergie propre atteindra 50% pour l’ensemble de la flotte, et 100% en 2024.
Ces taux traduisent le souci de l’ONCF pour une meilleure mise en œuvre de la stratégie de décarbonation, tout en œuvrant à développer le transport ferroviaire à travers l’élaboration de politiques menant essentiellement à la réduction des émissions de CO2.
Qu’en est-il des énergies propres ?
– L’ONCF s’oriente vers la modernisation du transport ferroviaire tout en intégrant les dimensions écologiques selon une approche future et proactive. La transition énergétique représente un choix stratégique pour le Maroc.
Le secteur des chemins de fer est en mesure de jouer un rôle important et efficace dans ce domaine dans le sens qu’il contribuera à honorer les engagements du Royaume dans le domaine des énergies renouvelables.
Conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI, qui accorde une attention particulière à la question de la protection de l’environnement, l’ONCF œuvre à la mise en œuvre des objectifs et des finalités de cette vision royale selon un calendrier précis.
Quelle est la stratégie de l’ONCF pour ce qui est de la digitalisation ?
– La digitalisation représente un choix stratégique pour tous les secteurs, dont le secteur ferroviaire, vu son rôle dans l’amélioration des services aux usagers et ses bénéfices au niveau de la réduction des coûts.
C’est un enjeu et préoccupation communs à tous les établissements, publics ou privés, étant donné que l’amélioration de la compétitivité des établissements reste tributaire de l’intégration de la digitalisation, qui représente un choix stratégique pour l’ONCF.
AVEC MAP